Quelques mois après la sortie de son troisième album, Nues, le groupe Brigitte est de retour sur scène. Après l’Olympia, Sylvie Hoarau et Aurélie Saada s’apprêtent à envoûter Londres pour la première fois dans la capitale anglaise, le 19 juin.
“Enfin !” C’est le cri du cœur de Sylvie Hoarau, l’un des visages du duo Brigitte, à l’évocation de leur venue à Londres. “Nous étions assez frustrées de ne pas y arriver, raconte-t-elle. Nous avons fait beaucoup de concerts à l’étranger, au Japon, en Australie, aux Etats-Unis, donc nous étions bien occupées, mais Londres est une ville qu’on adore.” C’est au Garage, à Highbury, que les deux chanteuses vont chanter le 19 juin. L’occasion de rencontrer leurs fans expatriés outre-Manche et de présenter leur dernier album, Nues.
Un album plus intime
Derrière ce titre énigmatique se cachent 11 titres plus intimes et personnels que jamais, à l’instar de Mon intime étranger, qui aborde l’absence d’un père. “Cette chanson est très personnelle. Aurélie l’a écrite seule, comme plusieurs autres, lorsqu’elle était à Los Angeles et y aborde la relation qu’elle entretient avec son père. De manière générale, ces textes sont le reflet de nos vies, de nos discussions”, explique Sylvie Hoarau. A plusieurs égards, cet album se distingue des précédents opus du groupe. D’abord parce qu’il s’est écrit entre Paris et Los Angeles, où Aurélie Saada a donc posé ses valises pendant un an. Une relation à distance que les deux complices ont vécu comme un moyen de se renouveler : “Ce n’est pas écrit de la même manière que si ça l’avait été à deux.” Elles ont également profité de cette expérience aux Etats-Unis pour travailler avec des musiciens américains, dont un pianiste, un percussionniste et un trompettiste. Le piano fait d’ailleurs une apparition remarquée dans cet album et pour cause : “Aurélie avait un vieux piano désaccordé avec elle à Los Angeles. Elle l’a fait réaccorder, puis il est devenu une part importante de l’album.” C’est cet instrument qui donne aux chansons des airs de Michel Berger. Parmi les autres inspirations du duo, Sylvie Hoarau cite également Paul Simon et Elton John, que les deux chanteuses écoutaient à distance sans le savoir.
L’effet L.A.
A l’origine, l’idée était de n’enregistrer qu’un seul titre de l’album à Los Angeles et de terminer le reste à Paris. “On s’était dit “on va passer deux-trois jours en studio”, puis on a fini par réaliser tout l’album à Los Angeles”, s’amuse Sylvie Hoarau. “Il y avait une ambiance dynamique, une certaine excitation à faire cet album. On l’a conçu dans des conditions live car il y avait comme un sentiment d’urgence pour enregistrer le plus de chansons possible. On avait conscience que cet album serait différent, en raison de l’éloignement.” Même lorsqu’elles ont décidé de partir en road-trip avec leurs enfants, les Brigitte ne pouvaient s’empêcher de travailler. “Je nous revois face à des paysages incroyables, à écouter ce qu’on avait enregistré en mai, puis réfléchir à de nouveaux arrangements, à des chœurs”, se souvient Sylvie Hoarau en riant. Hier encore, Brigitte rêvait de se produire à Londres. Le 19 juin, ce rêve deviendra réalité.
PRATIQUE
Brigitte, le 19 juin à 19h à The Garage, 20-22 Highbury Corner N5 1RD London, UK