Pour plonger dans la vapeur des thermes sans traverser la planète, Bath est la destination parfaite. Coup de chaud ou coup de cœur, ce Vichy anglais est définitivement la destination trendy du moment et une occasion de prendre un bain de jouvence au centre d’un patrimoine ancestral.
Sacrée architecture
Le cœur de Bath bat en son abbaye séculaire. Si le fameux roi Knut (un viking assurément) a marqué de son empreinte la ville de Londres, Bath a, quant à elle, été baptisée en grande pompe par un Saxon, le souverain Osric. Son couvent chrétien devint en 973 le lieu de couronnement du roi Edgar. C’est ce même lieu que choisirent les descendants de Guillaume le Conquérant (roi anglais ne l’oublions pas) pour faire construire l’abbaye normande. Malheureusement, de ce passé anglo-saxon, peu de choses subsistent. C’est pourtant là que l’évêque Oliver King fit édifier son rêve griffé dans la pierre d’un olivier surmonté d’une couronne. Face à cet édifice restauré par Elisabeth 1°, les visiteurs se pâment d’admiration aujourd’hui encore. Notamment devant la façade aux vitraux finement ciselés et ornés par les anges rencontrés en rêve par son créateur.
Miettes d’histoire dans un croissant
Le lieu religieux n’est pas le seul à bénéficier d’un intérêt patrimonial important. Le No.1 Royal Crescent est aussi le numéro un dans le cœur des amoureux d’architecture. Cette ancienne maison géorgienne, fière œuvre de l’architecte John Wood fils, a fait vaciller le panorama de la ville. Sa rue semi-circulaire et son style palladien contrastent à la perfection avec les espaces verts et le style britannique reconnaissable parmi tous. A Bath, les formes architecturales sont à redécouvrir notamment au musée de la mode. Ce dernier redessine les grandes lignes du style en 160 tenues. Autant de toilettes mondaines à admirer que de périodes festives à redécouvrir. Et pour que revive le faste de cette époque, le Theatre Royal Bath assure le bonheur des petits et des grands. L’édifice datant du XIX° siècle est l’écrin des escales du West End, des tragédies ou opéras. Avant le show, pourquoi ne pas vous imprégner de l’atmosphère d’antan au Vaults Restaurant ou Garricks Head Pub voisins ? Une source d’inspiration pour les artistes locaux, comme pour les nombreux musiciens de la ville.
Ah qu’est-ce qu’on est bien quand on est dans les bains…
Mais la clé de voûte de la ville est plus aqueuse ! Les Romains ont transformé dès – 50 avant JC le temple celte pour consacrer les eaux chaudes naturelles. Les Tudors puis les visiteurs du XVIII° ont foulé les eaux bouillantes ainsi que le parquet de l’emblématique Pump Room. A l’intérieur de cette salle fréquentée par la haute société géorgienne, pas de pompe hydraulique moderne mais la quintessence de l’élégance britannique avec option tea time en plus. Et si l’envie de barboter dans l’eau brûlante ne peut plus être assouvie aujourd’hui, le Gainsborough Bath Spa sera votre étape favorite. Avec son Spa Village, l’établissement fait vivre un rêve éveillé entre mosaïques et huiles de massage. Le corps encore chaud, prêt à épouser l’eau turquoise, le visiteur s’exclame alors, à la Raymond Queneau : “ Bath, t’es bien bath (Jolie) !“
PRATIQUE
Pour se mettre dans le bain, plusieurs solutions s’offrent à vous. Un trajet en train de 2h30 est possible via Paddington Station jusqu’à la gare de Bath Spa. Si la voiture a votre préférence, la M4 vous conduira à destination en 1h30.
Retrouvez la musique des groupes de Bath sur la chaîne Spotify et sur le site internet de Londres Mag